Histoire

L’essor médiéval

Les seigneurs d’Estrabonne : quatre siècles d’Histoire

Fondé autour de l’an 1084 par Narduin d’Estrabonne, fils d’Amaury Ier de Joux, le château d’Estrabonne fut le centre d’une baronnie influente, rassemblant une vingtaine de villages. Initialement en bois, il est reconstruit en pierre au XIIIe siècle par Eudes d’Estrabonne.

L’édifice sera profondément transformé au XVe siècle par Guillaume III d’Estrabonne, grand seigneur et chambellan de Philippe le Bon, duc-comte de Bourgogne. Ce dernier renforce les défenses du château, aménage une chapelle à son emplacement actuel et crée une grande salle de réception digne de son rang.

Le château médiéval d’Estrabonne comprenait alors deux enceintes fortifiées, une tour maîtresse de plus de 25 mètres de haut, deux tours carrées, et une tour de la poterne protégeant le pont-levis d’accès. Une barbacane, un second pont-levis et des douves venaient encore renforcer la sécurité. Deux étangs, au nord et à l’est, assuraient une protection naturelle supplémentaire.

chateau depuis trianon

Le déclin

le Château face à l’épreuve du temps

Durant près de 400 ans, les seigneurs d’Estrabonne servirent fidèlement les comtes de Bourgogne, participant à leur cour et à leurs campagnes militaires. Ce dévouement causera la perte des deux derniers seigneurs de cette ancienne lignée comtoise.

Jean VI, dernier descendant mâle, meurt en 1471 à moins de 18 ans, au cours d’une guerre menée par Charles le Téméraire.

Le domaine passe alors à sa demi-sœur, Catherine d’Estrabonne, épouse de Jacques d’Aumont.

Dès lors, Estrabonne devient un simple bien dans un vaste patrimoine, délaissé par ses nouveaux propriétaires.

Le château subit alors de nombreux assauts : démantelé par les troupes de Louis XI en 1477, pillé lors des invasions d’Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, il est converti en ferme dès 1570.

Sa première enceinte sert de carrière de pierre pour reconstruire le village, gravement touché par la guerre de Dix Ans (1635-1644). Un incendie en 1673, la perte du pont-levis en 1674, et une vente à Jean Pourcheresse en 1723, marquent un tournant. En 1738-1739, son fils Jean-Jacques reconstruit l’aile nord. En 1782, Thérèse-Eléonore Pourcheresse cède la propriété au Prince de Saint-Mauris-Montbarey, seigneur de Ruffey-sur-l’Ognon.

Seminaire-4

Une mémoire préservée

Un patrimoine féodal préservé

La tour de la poterne sera détruite en 1794, mais le château d’Estrabonne échappe aux destructions révolutionnaires, sa fonction agricole le protégeant de l’oubli. Déclaré bien national après l’émigration de son dernier seigneur, il conserve aujourd’hui plusieurs éléments remarquables de son passé féodal.

Parmi eux : les vestiges de la tour maîtresse, une tour carrée encore debout, la grande salle, la chapelle et deux superbes caves voûtées, témoins de l’architecture médiévale en Franche-Comté.

Pendant la guerre de 1940, le château a éte délaissé et pillé et serait tombé en ruines si un sculpteur de la région sauvé d’une cécité certaine ne l’avait donné à l’ophtalmologiste qui lui a sauvé la vue et à sa belle-fille Madeleine

Depuis 1956, la famille Bailliart et particulièrement le fils de madeleine , Olivier se bat pour préserver et même reconstruire ce bijou dont chaque pierre regorge d’histoire et petit à petit le château renait.

Les seigneurs d’Estrabonne : quatre siècles d’Histoire​

Fondé autour de l’an 1084 par Narduin d’Estrabonne, fils d’Amaury Ier de Joux, le château d’Estrabonne fut le centre d’une baronnie influente, rassemblant une vingtaine de villages. Initialement en bois, il est reconstruit en pierre au XIIIe siècle par Eudes d’Estrabonne. L’édifice sera profondément transformé au XVe siècle par Guillaume III d’Estrabonne, grand seigneur et chambellan de Philippe le Bon, duc-comte de Bourgogne. Ce dernier renforce les défenses du château, aménage une chapelle à son emplacement actuel et crée une grande salle de réception digne de son rang.

Le château médiéval d’Estrabonne comprenait alors deux enceintes fortifiées, une tour maîtresse de plus de 25 mètres de haut, deux tours carrées, et une tour de la poterne protégeant le pont-levis d’accès. Une barbacane, un second pont-levis et des douves venaient encore renforcer la sécurité. Deux étangs, au nord et à l’est, assuraient une protection naturelle supplémentaire.

le Château face à l’épreuve du temps

Durant près de 400 ans, les seigneurs d’Estrabonne servirent fidèlement les comtes de Bourgogne, participant à leur cour et à leurs campagnes militaires. Ce dévouement causera la perte des deux derniers seigneurs de cette ancienne lignée comtoise.

Jean VI, dernier descendant mâle, meurt en 1471 à moins de 18 ans, au cours d’une guerre menée par Charles le Téméraire. Le domaine passe alors à sa demi-sœur, Catherine d’Estrabonne, épouse de Jacques d’Aumont. Dès lors, Estrabonne devient un simple bien dans un vaste patrimoine, délaissé par ses nouveaux propriétaires.

Le château subit alors de nombreux assauts : démantelé par les troupes de Louis XI en 1477, pillé lors des invasions d’Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, il est converti en ferme dès 1570. Sa première enceinte sert de carrière de pierre pour reconstruire le village, gravement touché par la guerre de Dix Ans (1635-1644). Un incendie en 1673, la perte du pont-levis en 1674, et une vente à Jean Pourcheresse en 1723, marquent un tournant. En 1738-1739, son fils Jean-Jacques reconstruit l’aile nord. En 1782, Thérèse-Eléonore Pourcheresse cède la propriété au Prince de Saint-Mauris-Montbarey, seigneur de Ruffey-sur-l’Ognon.

Un patrimoine féodal préservé

La tour de la poterne sera détruite en 1794, mais le château d’Estrabonne échappe aux destructions révolutionnaires, sa fonction agricole le protégeant de l’oubli. Déclaré bien national après l’émigration de son dernier seigneur, il conserve aujourd’hui plusieurs éléments remarquables de son passé féodal.

Parmi eux : les vestiges de la tour maîtresse, une tour carrée encore debout, la grande salle, la chapelle et deux superbes caves voûtées, témoins de l’architecture médiévale en Franche-Comté.

« Depuis 1956, la famille Bailliart se bat pour préserver et même reconstruire ce bijou dont
chaque pierre regorge d’histoire et petit à petit le château renait »